Poème sémiologique autant que document authentique, le film raconte l’histoire des hommes à travers la destinée d’une ville, ses murs, ses mots (maux !) et ses panneaux.
Saïd Bahij, qui habite la cité depuis son enfance, s’applique à décrypter la “forêt de symboles” du Val Fourré. “Sociologue de gouttière” comme il s’est lui-même défini lors d’une rencontre avec Pierre Bourdieu, le réalisateur pose son regard d’artiste multiformes sur l’une des plus vieilles cités de France transformée en “banlieue” par l’urbanisation des cinquante dernières années. Histoire de l’immigration teintée de colonisation, témoignages tendres ou abrupts, le film pulvérise les clichés sur ces “zones franches à hautes tensions” à travers un humour noir salvateur.
C’est le portrait d’un lieu de vie contemporain abandonné aux confins de la capitale, là où le silence bruisse de peine et d’espoir, un parcours fléché porté par la mélancolie, l’énergie créatrice d’un observateur poète.
Réalisateur : Saïd Bahij et Rachid Akiyahou
Production : French Connection Films, S’Bien Rezonable, Télessonne, TV Fil 78
Année : 2010
Durée : 55 minutes
Langues : Français
Partenaires : CNC, France Ô, L’Acsé
Diffuseurs : France Ô, Télessonne (France), TV Fil 78 (France)
Sélection Officielle
Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESPACO) 2011