Dès le 1er novembre, OCS Géants lancera officiellement la diffusion d’une nouvelle collection documentaire produite par French Connection Films. Intitulé D’un genre à l’autre, la série inédite aborde les films de genre, via le prisme historique, et à travers leur personnage clé : le soldat pour le film de guerre, l’alien pour le film fantastique, le psychopathe pour le thriller, et le robot pour le film de science fiction.
Quatre épisodes pour mettre en avant quatre figures emblématique, tantôt fascinants, touchants, ambigus ou encore repoussants et révéler comment chacun a su évoluer avec son temps sous l’impulsion de réalisateurs de générations différentes.
Grâce à une sélection de films qui ont marqué l’Histoire cinématographique, cette collection est ponctuée d’apparitions de grands spécialistes, de critiques de cinéma et même de cinéastes, d’auteurs et de comédiens célèbres qui viennent nous faire part de leurs impressions sur ces films et sur l’impact de ces oeuvres dans l’histoire du cinéma. Parmi les participants, on retrouve Jean-Pierre Jeunet (Alien, la résurrection), Amos Gitaï (Kippour), Edward Burns (Il faut sauver le soldat Ryan), Arno Frisch (Funny Games), Robert MacNaughton (E.T., l’extra-terrestre) ou encore Jason Isaacs (La chute du faucon noir).
Sous la coordination éditoriale de Olivier Roussille, qui en assure aussi la direction d’écriture, D’un genre à l’autre regroupe d’autres auteurs tels que journaliste de cinéma Jean-Philippe Gunet (Le Soldat de cinéma), et les réalisateurs Guillaume De Ginestel (L’Alien de cinéma) et Joanna Tabet (Le Psychopathe de cinéma, Le Robot de cinéma). Nous avons rencontré cette dernière pour échanger sur la série …
Comment est née l’idée de cette collection documentaire et comment êtes-vous arrivée sur ce projet ?
Joanna : A l’origine, Jean-Philippe Gunet et Olivier Roussille ont conçu « Le Soldat de cinéma, » qui proposait une relecture de l’histoire à travers l’évolution de la figure de soldat dans le film de guerre. Plus tard, Olivier a pensé en faire une série en appliquant le même schéma à des figures caractéristiques d’autres genres cinématographiques. Il avait plusieurs idées qu’il fallait transformer en pitchs ; c’est là que je suis arrivée. OCS, qui avait diffusé « Le Soldat de cinéma, » en ont retenu trois : le psychopathe, le robot et l’alien.
Comme vous êtes diplômée de l’American Film Institute à Los Angeles, on imagine bien que vous aviez déjà des bonnes bases sur l’Histoire cinématographique ! Pensez-vous que ce projet vous a appris quelque chose de nouveau ?
Joanna : Le contraire serait bien prétentieux ! Difficile d’imaginer qu’on puisse ne rien apprendre en faisant un film, quel qu’il soit. Ici, il fallait faire des choix les plus judicieux possible en fonction de toutes les contraintes imposées et du public visé ; même un savoir encyclopédique ne m’aurait pas dispensé d’un travail de recherche. J’ai vu certains films pour la première fois, et j’ai eu la chance d’interviewer des gens – cinéastes, critiques, professeurs ou autres – vraiment passionnants. Mais l’apprentissage ne s’arrête pas là, parce qu’en plus de recueillir l’information, il faut bien sûr construire une réflexion. Donc en jouant à Rubik’s Cube avec ses idées, on en fait forcément émerger de nouvelles ; on apprend et on évolue en même temps que le propos du film, qui se forme ou se transforme au fur et à mesure.
Dans la série, vous mettez en relief une sélection de films, connus ou pas du grand public, et plus ou moins représentatifs de leurs genres respectifs. Lesquels retenez-vous en particulier, et pourquoi ? Y a t-il un film qui vous a particulièrement surpris ?
Joanna : Il y a plusieurs films qui me tiennent à cœur, mais de ceux que j’ai découvert, je citerai celui qui m’a sans doute le plus surpris: « Creation of the Humanoids, » de Wesley Barry, l’histoire d’une population décimée par une guerre nucléaire et qui emploie des robots pour l’aider à subsister. Son rythme lent et son style figé ne plairont certes pas à tout le monde, mais le propos est assez étonnant. C’est une sorte de dialogue philosophique filmé, très dialectique, qui en 1962 anticipait déjà toutes les problématiques que le cinéma « cyborg » allait développer bien plus tard. D’ailleurs, c’est pour ça qu’au final j’ai dû me résoudre à couper au montage la séquence qui lui était consacrée : le film était beaucoup trop en avance sur son temps, ça cassait toute la chronologie du documentaire !
Série de 4 x 52 minutes, réalisée par Jean-Philippe Gunet, Joanna Tabet et Guillaume De Ginestel, diffusée sur OCS Géants à compter du 1er novembre, 2015
« Le Soldat de cinéma » le 1 novembre, 2015 à 19h45
« Le Psychopathe de cinéma » le 13 novembre, 2015 à 22h30
« L’Alien de cinéma » le 22 novembre, 2015 à 22h30
« Le Robot de cinéma » le 29 novembre, 2015 à 22h30